Il est bien de planter… mais intelligemment

En octobre 1958, conscient de l’ampleur de la désertification, le président Habib Bourguiba a institué la fête de l’arbre. Et depuis, cette fête est célébrée chaque année le deuxième dimanche du mois de novembre. Ainsi, des milliers d’arbres ont été plantés et des milliers d’hectares ont été transformés en terre verte.

Mais, malheureusement, le fléau de la désertification s’est accentué ces dernières années avec la multiplication des phénomènes extrêmes. La Tunisie subit, donc, depuis des années, les conséquences de la sécheresse et des fortes canicules qui s’étendent jusqu’au mois d’octobre et même jusqu’au mois de novembre. Sans oublier les incendies qui ont dévasté des hectares et des hectares de notre végétation forestière. Ces phénomènes sont à l’origine de la destruction de certains écosystèmes. Et par conséquent, les zones arides et semi-arides montent progressivement vers le nord du pays. Le stress hydrique a évolué depuis 2020. L’eau devient de plus en plus rare. Avec toutes ces contraintes, la fête nationale de l’arbre est célébrée cette année sous le thème : «un arbre pour chaque citoyen» L’objectif est de planter 12 millions d’arbres, restaurer le couvert forestier menacé par le changement climatique et les incendies. On rêve tous d’une Tunisie verte comme était appelé notre pays dans le passé. Et c’est bien de planter des arbres et de multiplier les zones vertes. Mais quel arbre ? Vu les conditions actuelles, plusieurs questions envahissent notre esprit. «Qui s’en occupera ? Avec quelle eau allons-nous les arroser alors que nos barrages sont dans un état désastreux ?». Des questions qui ont été posées par M. Kamel Ghattas dans notre dossier de cette semaine. Il va essayer de trouver des réponses et des éclaircissements tout en évoquant l’expérience marquante dans notre histoire de Rjim Maâtoug du gouvernorat de Kébili. Une expérience réussie dans le domaine de lutte contre la désertification. Ainsi, le Président de la République Kaïs Saïed a choisi ce lieu pour célébrer la fête de l’arbre ce 14 novembre et lancer d’autres projets. Pour reboiser une zone, il est bien de planter, mais intelligemment. Il faut, donc, installer des projets et des programmes qui prennent en considération tous ces changements. C’est-à-dire penser à des espèces d’arbres qui peuvent s’adapter à la sécheresse, répondre aux besoins des populations locales et renforcer des méthodes efficaces de protection de nos forêts.

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